Bienvenue au Col d’Osquich, un lieu mythique de la Soule, le pays basque profond et sauvage, où l’histoire et les légendes se mêlent au souffle du vent. Ici, à la frontière entre la Basse-Navarre et la Soule, l’hôtel-restaurant du Col d’Osquich n’est pas une simple étape ; c’est une institution, un pilier pour les voyageurs, les pèlerins de Saint-Jacques et les amoureux d’une gastronomie ancrée dans son terroir depuis des décennies. Perché à 392 mètres d’altitude sur l’antique route nationale 133, ce lieu emblématique offre un panorama à couper le souffle sur la vallée et les montagnes environnantes, un paysage de prairies vertes où paissent tranquillement les brebis manech. L’établissement, familial et chaleureux, respire l’authenticité basque avec sa façade typique en pierre et son bois patiné par le temps.
L’intérieur vous accueille comme dans une grande maison basque, avec une décoration rustique et chaleureuse, où l’âtre de la cheminée crépite l’hiver et où la terrasse panoramique devient un précieux sésame l’été. L’hôtellerie est simple, confortable et sincère ; ne vous attendez pas au luxe clinquant des palaces mais à la valeur sûre d’un comfort authentique. Les chambres, bien que modestes, sont propres et fonctionnelles, offrant souvent une vue imprenable sur la campagne et le fameux col, lieu d’innombrables courses de cyclisme et de récits historiques.
Mais la véritable renommée du Col d’Osquich réside dans sa table. Le restaurant est le cœur battant des lieux, célèbre dans tout le Pays Basque et bien au-delà pour sa cuisine généreuse, familiale et profondément terroir. Ici, point de fioritures mais des plats roboratifs et savoureux qui honorent les produits du pays. La spécialité incontournable, c’est l’axoa, un ragoût traditionnel souletin à base de veau ou d’agneau finement hachés, mijoté avec des oignons et des piments d’Espelette, un plat réconfortant qui raconte à lui seul l’histoire de cette province. La carte est un hommage au patrimoine culinaire local : la truite de nos rivières, le confit de cannelon, le fromage de brebis fermier et le gâteau basque maison fondant.
La carte des vins propose de belles bouteilles du Sud-Ouest, dont l’Irouléguy, le vin des montagnes basques, parfait pour accompagner ces mets rustiques. L’accueil est direct, sans chichis, comme les gens du pays, et le service est efficace et cordial. Le petit-déjeuner est un moment fort, avec des confitures maison, du pain grillé et le café qui sent bon. Pour les randonneurs, le Col d’Osquich est un point de départ idéal pour arpenter les sentiers de la Soule, et pour les motards ou les cyclistes, c’est un passage obligé, un lieu de rassemblement où l’on partage volontiers une bière en contemplant la vue. Réserver est fortement conseillé, surtout le weekend où l’affluence est grande. En toute saison, le lieu a son charme : l’été pour son animation et sa terrasse ensoleillée, l’automne pour les couleurs flamboyantes des forêts, l’hiver pour la atmosphere feutrée au coin du feu et le printemps pour le réveil de la nature. Séjourner ou simplement dîner au Col d’Osquich, c’est bien plus qu’une pause ; c’est une expérience, un plongeon dans l’âme véritable de la Soule, une rencontre avec une histoire culinaire qui se transmet avec passion. C’est l’assurance de repartir le ventre plein et avec le sentiment d’avoir touché du doigt l’authenticité d’un Pays Basque secret et éternel.